Rajeunissement du cou et du décolleté
Regarde son cou … elle est surement plus vieille qu’elle ne le dit ! Petits mots échangés entre bonnes copines sur le décolleté frisonnant d’une jolie voisine !
Le cou est un élément essentiel de la beauté, un port altier avec un cou sculpté est associé aux plus belles femmes depuis l’antiquité.
De tout temps le décolleté et le cou ont trahi le vieillissement même chez les mieux préservés. Chez l’homme c’est souvent le vrai premier signe de la «cinquantaine».
Nos grands-mères savamment cachaient par rubans et colliers de chien les plis naissants mais les crèmes ne sont efficaces qu’un temps ….
La rétraction des tissus à la fois peau et muscles vers le bas va accumuler sur le cou et la région sous mentonnière la graisse, les plis horizontaux, les petites cassures cutanées et les bandes musculaires souvent appelées «fanons».
Les gestes de médecine esthétique peuvent un temps prévenir l’aggravation, mais certaines morphologies favorisent un vieillissement précoce du cou :
- Cou dit court : absence de menton bien dessiné et d’arc maxillaire suffisant, les tissus sont mal « retenus », dès 40 ans l’ovale du visage se perd dans un cou empâté propice au dépôt de graisse sous le peu de menton présent, le profil s’alourdit, c’est souvent «de famille» (génétique).
Que faire ? Un geste de liposculpture et la lipostructure sous anesthésie locale (1heure en ambulatoire, pas d’hospitalisation, comparable à un soin dentaire) permet à la fois de retirer l’excédent graisseux et de redessiner le menton et le contour des maxillaires en réinjectant vos propre cellules (stem cell) présentes dans la graisse pour raffermir par du nouveau collagène et des fibres sous-cutanées les tissus.
C’est peu traumatisant, très efficace avec relativement peu d’ecchymoses (4 jours au plus mais variable).
Il n’y a pas de cicatrices résiduelles, le résultat est obtenu au mieux en trois mois.
La réinjection de cellules graisseuses pour redessiner le haut du cou peut être à renouveler 2 fois à plusieurs années d’intervalle. - Cou gras surtout avant 50 ans : liposuccion isolée par 2 points de ponction possible à la seringue et en ambulatoire ou suivant la technique traditionnelle mais avec des canules très fines.
- Cou relâché sous le menton : aspect en arc de cercle. On utilise la lipolyse par sonde laser pour rétracter la peau distendue sans cicatrice, et pour faire fondre le dépôt graisseux éventuel.
Un gonflement persiste pendant quelques jours mais pas de «bleu»; cette nouvelle technique prometteuse est efficace sur un relâchement modéré, et associée à d’autres gestes, elle améliore le résultat en retendant la peau. - Cou relâché : aspect en rideau, bandes dites fanons. Une chirurgie limitée au cou est possible, d’autant qu’on n’attend pas trop. C’est un geste doux, avec tout de même des incisions derrière les oreilles et dans la nuque. L’intervention dure 1h et peut se faire sous anesthésie locale avec sédation légère. Elle permet de retendre durablement (7 ans en général) peau et muscle, les suites sont rapides, pas d’œdème du visage, rarement des bleus, une gêne légère peut durer 3 mois, les cicatrices sont camouflées sauf quelques rares cas mais alors rattrapables (on peut relever les cheveux qui sont préservés).
- Cou de dindon en jabot : il est alors difficile de limiter le geste chirurgical au cou. En effet c’est l’ensemble du visage qui doit être traité (pas le front). C’est un lifting cervico-facial qui est le plus adapté, sous neuroleptanalgésie, 12 à 24 h d’hospitalisation, sans modifier les traits mais juste replacer en profondeur les tissus pour un résultat naturel et durable.
Une bonne préparation et une intervention légère sont gage de suites opératoires douces et rapides (4 à 8 jours) les fils sous la peau sont résorbables et les cicatrices s’atténuent en quelques semaines cachées dans l’oreille et les cheveux. Parfois, surtout chez l’homme, ou chez des patientes âgées ou pour compléter un premier lifting on peut faire des techniques directes avec une incision sous le menton ou même en Z en associant lipolyse laser.
Que retenir du traitement chirurgical du cou ?
Il est efficace et peu agressif quand fait à temps ! Ne pas hésiter à faire des gestes localisés qui sont rapides et performants.
Pour rajeunir le cou en médecine esthétique, quelques séances de lampe flash pour le tonifier donnent des résultats intéressants. Sinon, il faudra avoir recours à la chirurgie.
On peut aussi prévenir et traiter avec des crèmes spécifiques comme Elena D (Ligne D® www.ligned.com).
Pour rajeunir le décolleté, de nombreuses solutions existent en médecine esthétique :
- Pour le dépigmenter, des séances de lampe flash ou de laser fractionné CO2 qui de plus auront un effet liftant sur la peau. L’énergie laser CO2 appliquée de façon fractionnée crée des colonnes très minces et espacées de dommages thermiques qui pénètrent dans le derme et stimulent une nouvelle production de collagène. Les tissus entre les colonnes sont renouvelés. Tâches, cicatrices et ridules s’estompent, s’éliminent et laissent la place à un tissu sain et neuf.
- Pour le défroisser, des séances de Mesobotox sont d’une grande efficacité : on injecte par micropuncture des microquantités de botox qui ont pour effet de détendre le muscle sous-jacent, donc de défroisser la peau. On ajoute à ceci des injections d’acide hyaluronique fin, également en micropuncture.
On utilise par exemple le PenInjector Restylane® qui est un gel d’acide hyaluronique qui restaure l’hydro balance de la peau, ou Juvéderm® hydrate qui est une association d’acide hyaluronique et de mannitol. La réhydratation, la luminosité et le velouté de la peau sont au maximum au 2ème mois de traitement. - Parfois le décolleté est ridé, et il faut injecter un acide hyaluronique dans le sillon de la ride.
- Après ces injections, on nappera les produits avec un massage à base de crèmes spécifiques comme Victoire After® dont la richesse en acide hyaluronique permet de potentialiser l’effet des injections, ou des crèmes de la gamme Restylane®.
Toutes ces méthodes peuvent se conjuguer pour obtenir un résultat optimal.
Comptez 3 séances espacées d’un mois.
Y penser chaque année à l’automne pour gommer les dégâts de l’été et préparer le décollet des fêtes.
Docteur Béatrice LAFARGE-CLAOUE, chirurgien esthétique, Clinique Alphand, 16 av Alphand, Paris 16ème.
Docteur Geneviève DOUX, médecin esthétique, Montpellier.